06.02.2023 - Paris
Note d’intention au projet : ‘Qui pousse au sommet ?’
Pour une collaboration avec la botaniste Anna Fresné.
Objet : Analyse des plantes du jardin du·de la directeur·ice de l’Ecole Nationale Supérieure des Beaux-Art de Paris.
A l’occasion de mon projet de diplôme de cinquième année, je souhaiterais travailler sur la thématique des cohabitions du vivant au sein des institutions.
Depuis 2020, je m’intéresse à nos façons d’habiter nos sociétés et nos modes de cohabitions avec les autres vivants qui nous entourent. En 2021, j’avais choisi de centrer mon diplôme sur les chiens et l’architecture, réalisant un documentaire pataphysique ‘Archichiens’ et une formule mathématique du même nom en collaboration avec un ingénieur. Cette année, pour mon DNSAP je souhaiterais pousser cette réflexion plus loin, en incluant d’autres formes de vie, notamment végétales, et re-localiser mes recherches sur les institutions, qui hiérarchisent notre société.
C’est également mon échange au Japon, à la GEIDAI - Tokyo University of the Arts - et à ma participation à l’atelier de Ozawa Tsuyoshi, artiste contemporain japonais, qui a continué de m’inspirer ce sujet. Depuis 2020, l’atelier se construit autour de l’élevage de deux chèvres sur le second campus de l’école - Toride - dans la préfecture d’Ibaraki. A l’image de la forme de la pupille des chèvres, cette cohabitation au sein de l’école permet de déployer tout une toile de liens horizontaux entre les étudiants, le corps professoral mais également les divers agents d’entretien et de sécurité de l’école.
J’imagine depuis mon retour, différents scénarios et protocoles d’enquêtes à mi-chemin entre art et sciences qui nait une fois de plus grâce à des collaborations absurdes et sérieuses entre différents acteurs, que je rencontre par leur terrain d’études. Comme un médecin, j’invite l’école des Beaux-Arts de Paris à consulter différents spécialistes sur son lien avec les animaux non-humains et les autres formes de vie qui la fréquentent, afin d’imaginer différents traitements, différentes réponses.
A l’occasion du premier volet de ce projet 'Qu’est-ce qui pousse au sommet ?’, j’aimerais inviter la botaniste Anna Fresné, afin d’analyser, d’observer et de rendre compte des plantes qui poussent dans le jardin de la direction de l’école, souvent fermé aux étudiant·es. En fonction du résultat de cette consultation, peut-être pourrons-nous imaginer ensemble ce que ces plantes nous racontent du rapport que nous entretenons avec elles et avec ce jardin.
Juliette Peres
Étudiante en cinquième année aux Beaux-Arts de Paris
Atelier de Julien Prévieux
28.02.2023 - Paris
Note d'intention, suite
Le constat.
Après consultation avec les responsables des collections, j’ai découverts qu’aucun document ne portant sur le jardin n’ont été conservé, contrairement aux quelques images du feu jardin Lenoir, aujourd’hui, heureusement, en reconstruction.
Cette énigme, ce manque d’attention ou de valeur accordé par L’École Nationale Supérieure des Beaux-Arts de Paris, connue pour son affecte au patrimoine n’est pas si étonnante. Contrairement au Jardin Lenoir, aucune oeuvre permanente, de grande envergure, n’a jamais été exposée dans le jardin de la direction. Comme le témoigne les arcades de l’hôtel Torpane, toujours disposé autour de l’emplacement Lenoir.
La question de l’institution semble alors devenue : Pourquoi garder trace d’un sol sans culture ?
Pour une archive des plantes de jardin de la direction.
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